“Conserver la santé et guérir les maladies : tel est le problème que la médecine a posé dès son origine et dont elle poursuit encore la solution scientifique. L’état actuel de la pratique médicale donne à présumer que cette solution se fera encore longtemps chercher.
En progressant, la médecine se dirige vers sa voie scientifique définitive. Elle abandonne peu à peu la région des systèmes pour revêtir de plus en plus la forme analytique, et rentrer ainsi graduellement dans la méthode d’investigation commune aux sciences expérimentales.
Pour embrasser le problème médical dans son entier, la médecine expérimentale doit comprendre trois parties fondamentales : la physiologie, la pathologie et la thérapeutique. La connaissance des phénomènes de la vie à l’état normal, c’est-à-dire la physiologie, nous apprendra à maintenir les conditions normales de la vie et à conserver la santé. La connaissance des maladies et des causes qui les déterminent, c’est-à-dire la pathologie, nous conduira, d’un côté, à prévenir le développement de ces conditions morbides, et de l’autre à en combattre les effets par des agents médicamenteux, c’est-à-dire à guérir les maladies.”
Claude Bernard revendique ici une position expérimentale dans la guérison du malade, visant toujours à rechercher l’économie de moyens médicamenteux par l’étude du milieu physiologique. Cette approche nécessite un véritable esprit scientifique laborieux fait de patience, de recherche, d’étude, pour parvenir à trouver un traitement adéquat en rééquilibrant l’organisme plutôt que d’en détruire certains composants bactériens par l’usage à outrance de médicaments.
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